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Les artisans boulangers se dotent d’un label pour préserver leurs commerces

Pour lutter contre la concurrence des industriels et des chaînes, les artisans boulangers lanceront samedi leur label « Boulanger de France ». Il prévoit notamment la fabrication du pain, des viennoiseries et des pâtisseries sur place.
Les professionnels espèrent profiter de l’opération pour susciter de nouvelles vocations.

Les artisans boulangers défendent leur savoir-faire. Samedi, lors du salon Europain, les professionnels du secteur lanceront le label « Boulanger de France ».
But de l’opération :
permettre aux artisans de se distinguer de leurs principaux concurrents, les industriels et les chaînes, qui grappillent leur part de marché.


Principalement visées, les chaînes, qui conformément à la législation en vigueur depuis plus de 20 ans, fabriquent leur pain sur place pour avoir le droit de s’appeler « boulangerie ». A l’inverse, leurs viennoiseries et pâtisseries sont confectionnées ailleurs. Situées stratégiquement à proximité des ronds-points, elles nuisent à la pérennité des artisans.

Démarche sociale et environnementale

Pour lutter contre ce phénomène, le nouveau label dont l’obtention sera conditionnée au contrôle d’un organisme certificateur, prévoit notamment que les artisans boulangers fabriquent le pain sur place, mais également « les croissants, la pâtisserie, le snacking (quiches, pizzas) et s’engagent dans une démarche sociale et environnementale », explique à l’AFP Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française (CNBPF).


Quand le boulanger artisanal devient entrepreneur à succès
Tri des déchets, don des invendus à des associations, dosage du sel dans le pain,
doivent également permettre « de se détacher de la concurrence industrielle », selon Dominique Anract, qui déplore chez certains concurrents du pain fabriqué à l’étranger et vendu en France, et « des fonds de tartelettes qui sont faits en Chine ».

Revaloriser la profession

Grâce à cette campagne la CNBPF espère dans le même temps revaloriser le métier et susciter des vocations alors que près de 9.000 postes sont à pourvoir en boulangerie-pâtisserie.


Si le secteur dans son ensemble représente aujourd’hui quelque 130.000 emplois dans près de 33.000 commerces, la France des années 1960 dénombrait environ 50.000 fournils.


Les boulangeries traditionnelles détiennent aujourd’hui 55 % du marché français contre 45 % pour les boulangeries industrielles et les chaînes. Parmi ces 45 %, les grandes surfaces détiennent près de 25 % de la production et distribution de pain tandis que les réseaux de franchises spécialisés représentent environ 20 % des terminaux de cuisson.


Source :
Les Echos
17 septembre 2020

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