Un récent sondage CSA pour la CGAD (Confédération Générale de l’Alimentation en Détail) prouve une fois de plus que les Français sont attachés à la qualité des produits et aux commerces de proximité. Et ce, malgré la multiplication des grandes surfaces en périphérie pratiquant la guerre des prix …
Face aux artisans et commerçants de proximité, les « géants » de la distribution ne font plus illusion … C’est le premier enseignement d’une enquête réalisée par l’institut CSA pour la CGAD, menée fin 2018 auprès d’un panel de 2.500 personnes représentatif des consommateurs français.
Question d’image…
L’étude montre que les Français ont une image très positive des artisans, commerçants et restaurateurs. Ainsi, 9 sur 10 (90%) estiment que ces professionnels dynamisent et animent les territoires (90%). Presque autant (87%) considèrent que ces mêmes entrepreneurs créent « du lien social » et symbolisent le « vivre ensemble ».
Les professionnels de proximité sont associés à des valeurs fortes. Les petits commerces sont perçus comme agréables à vivre car « à taille humaine » (90%), « conviviaux » (86%), « dépositaires d’un véritable savoir-faire » (84%) et offrant « des produits et des services de qualité » (84%)
Plébiscite pour le « retour » des petits commerces
Alors que la redynamisation des centres-villes s’inscrit depuis quelque temps au coeur des politiques publiques, les Français réclament à l’unisson l’installation et la sauvegarde des commerces de proximité, notamment dans les communes rurales (83%).
Malgré la concurrence des supermarchés, les commerces de bouche restent incontournables. Paraissent ainsi « indispensables » à la vie quotidienne :
▪ les boulangeries (90%)
▪ les primeurs (75%)
▪ les boucheries (70%)
▪ les épiceries (69%)
▪ les pâtisseries (67%)
▪ les cafés restaurants (62%)
▪ les charcuteries (62%)
▪ les poissonneries (59%)
▪ les fromageries (51%).
La qualité se paie …
Mauvaise nouvelle pour les grandes surfaces : plus d’1 sondé sur 4 (27%) déclare acheter ses denrées alimentaires plus souvent qu’il y a cinq ans dans les commerces de proximité. Cette tendance est plus marquée chez les tranches les plus aisées (CSP+, urbains), pour lesquelles les produits de qualité sont plus abordables.
À la suite des scandales et alertes ayant affecté l’industrie agro-alimentaire, les consommateurs sont devenus plus vigilants et semblent progressivement reprendre conscience du « juste prix » de la qualité. Cette qualité est citée comme premier critère d’achat par 74% des sondés (et comme 2e critère essentiel pour 63%).
Quelques conseils pour se démarquer
Toutefois, même en consommant moins et de façon plus responsable, les plus petits porte-monnaie ne peuvent pas toujours investir dans des achats de qualité … L’étude recommande ainsi aux artisans et petits commerçants de proposer des produits plus abordables en termes de qualité-prix, ou – moins utopique – de justifier davantage le prix de leurs marchandises en communiquant sur leurs atouts : fruit d’un savoir-faire, temps passé à l’élaboration, santé, traçabilité, etc…
En outre, il est conseillé de fidéliser les jeunes adultes (et même les adolescents). A l’âge où elle commence à acquérir du « pouvoir d’achat », cette clientèle s’avère sensible à la notion de « consommation responsable » (circuits courts, fait maison, bio …).
Les jeunes consommateurs sont également attentifs à l’e-réputation des commerces : ainsi, 32% disent être attentifs aux avis donnés sur Internet et 53% des 18-25 ans consultent ces mêmes avis quand ils font leurs courses …
CSA